En 10 ans de carrière, Trey Songz a pris de sacrés biceps et une grosse dose de confiance envers les ladies. Un poil narcissique et à peine porté sur la chose, le récent trentenaire a pris l'habitude dans ces derniers opus de conter et vanter ses perf'. Le R&B vrai diront certains.
Que l'on aime ou pas, force est de reconnaître que le bonhomme fait le taf proprement et possède une discographie bien remplie et plutôt honnête.
Intermission est un EP composé essentiellement de morceaux écartés de Trigga, son dernier album, et bien évidemment mono-thématiques. L'amour donc, ses joies, ses peines, ses doutes... Tremaine Aldon Neverson, de son vrai nom, n'en a pas encore fini avec son falsetto et ses histoires d'une nuit. Sur fond de mid-tempo sans couleur particulière mais loin d'être désagréables, Trey Songz fait son truc avec l'efficacité qui le caractérise mais sans grande originalité.
Aujourd'hui, je vais vous demander 10 minutes. 10 minutes, pas une de plus, pas une de moins. Et promis, vous ne perdrez pas votre temps. Direction New-York donc et le Bronx plus précisément où nous attend le MC JSB et son alias Freddy Ghoul, symbole de sa symbiose artistique totale avec l'excellent producteur Freddie Joachim (coeur avec les doigts) et de ses prouesses stylistiques bic et mic en main.
L'EP express est construit comme une session open mic, avec un MC vagabondant sur des mélodies jazzy-hop parfaitement dosées.
Kenny Lattimore pose pour la Playlist #2. Enfin presque.
Un jour je vous parlerai de Tidal. Et peut-être bien que l'on se posera des questions entre nous et tout du genre "du lossless pour des téléphones et des écouteurs, vraiment ?", "combien de temps on peut dire que c'est une révolution quand ça existe déjà depuis longtemps ?", "sinon, on se penche sur des vrais modèles révolutionnaires ou on continue à engraisser les canards déjà bien gras ?". Mais pas aujourd'hui (petite feinte). Et puis y'a tout un tas de gens qui ont - déjà - écrit sur le sujet et plutôt très bien pour ne rien gâcher.
Alors non nous, aujourd'hui, on va plutôt écouter et partager de la musique entre "mécréants" - ou presque - puisqu'elle n'est pas en haute fidélité mais qu'elle a au moins le mérite de s'écouter gratos. Et puis, je ne cesserai jamais de vous le rappeler mais si vous aimez, vous achetez. C'est ma politique et, j'en suis à peu près sûre, votre habitude (coucou le FBI / DMCA).
Au programme donc de cette PLAYLIST #2 de la balle. De la bombe de balle (révisons les classiques au passage) et une sélection résolument plus Soul que la précédente avec quelques moments Lounge, Jazz et Gospel. De la balle, je vous ai dit. Mention spéciale à MumuFresh qui ne surpasse le ridicule de son blaze que par son talent, au voisin suisse Dj Soulchild qui pond un remix d'Usher qui est en train d'affoler l'Amérique et au copain BJ The Chicago Kid qui continue son bonhomme de chemin et qui prouve que bosser à ses débuts avec Dave Hollister était une bonne idée.
Un jour, il faudra que quelqu'un prenne le temps de m'expliquer ce qui ne va pas avec / chez les gens. Comment peut-on faire de Rihanna une icône de la chanson et laisser des gens comme Van Hunt au bord de la route - pour pas dire au fond du talus ? Le goût est certainement l'apanage d'un (trop) petit nombre, m'enfin ça a tendance à me retourner l'estomac...
Ces considérations mises à part, revenons à l'essentiel et offrons donc un peu de lumière à l'un des rares soldats du funk encore debout. Évoluant depuis 2008 en indépendant et surtout selon de nouveaux modèles de diffusion (parfois très expérimentaux) tels que le crowdfunding et le direct-to-fan, Van Hunt se fait plutôt rare. Et ce qui est rare est précieux, surtout lorsqu'il s'agit d'un groove poussiéreux, dopé aux accords funk et rock psychédéliques.
Ce nouveau morceau, "Vegas (Stripes On)", ne déroge pas à la règle et annonce un long format - The Fun Rises The Fun Sets - transpirant le funk grunge et la soul brute. Sortie prévue le 5 mai.
En attendant, délectez-vous de la mise en images et, comme je vous aime bien, je vous ai en plus compilé une petite playlist du bonhomme.